Demeure dite le Carillon, ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Fort-sur-Gironde

Le domaine du Carillon est mentionné sur la carte de la région établie par l'ingénieur Claude Masse au début du 18e siècle. Il s'agissait aux 18e et 19e siècles d'une importante exploitation viticole et agricole située en bordure de marais. Le plan cadastral de 1834 montre les bâtiments dont l'emplacement n'a presque pas évolué jusqu'à nos jours. Le plan figure en particulier le logis avec ses deux ailes, et qui semble dater du 18e siècle ou du début du 19e ; les dépendances qui l'entourent encore aujourd'hui, dont une ancienne distillerie, des chais, des étables, etc ; un logement de métayer, c'est-à-dire l'actuelle maison située à droite du portail, probablement reconstruite dans la seconde moitié du 19e siècle ; les vastes granges-étables de l'autre côté de la rue, à l'ouest, datant probablement en grande partie d'avant la Révolution. Le pigeonnier n'est pas mentionné dans les archives relatives au domaine au début du 19e siècle : il a dû être édifié peu après en prenant la place d'une partie des granges-étables mentionnée sur le plan de 1834. A sud, un petit port donnait accès au réseau de fossés relié à l'étier de Maubert, permettant d'embarquer les produits du domaine pour les acheminer vers Port-Maubert.

Vers 1800, le Carillon appartient à Jean Barthélémy et à son épouse Françoise Auriol. Leurs enfants se partagent la propriété en 1819. Le corps principal du logis va à Claire Barthélémy épouse de Henri-Jean-Baptiste Tesson, receveur buraliste ; l'aile gauche à Anne-Françoise Barthélémy, épouse de Jean-Valentin Bernier ; l'aile droite à leur soeur, Elisabeth. Les époux Tesson vendent leur part en 1843 à leur neveu par alliance, Louis-Christophe Besson, entrepreneur de travaux publics, époux d'Elisabeth-Françoise Bernier (fille d'Anne-Françoise Barthélémy. Après sa mort, survenue en 1849, sa veuve se remarie avec Valentin Boyer, médecin, et se partage le Carillon avec la soeur de son premier mari, Julie Besson épouse Fragnaud, avant de lui céder sa part en 1854. Aussitôt, Julie Besson et son mari revendent le tout à Charles Daniel Chauvet, propriétaire, demeurant à Bois. Le cadastre indique que la distillerie a été reconstruite en 1902.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 19e siècle

Auteurs Auteur : auteur inconnu,

L'ancien domaine du Carillon est aujourd'hui divisé en deux propriétés : au nord et à l'est la maison de maître avec une partie des dépendances ; au sud et à l'ouest, la maison de métayer et les autres dépendances.

La maison de maître donne sur une gande cour encadrée par des dépendances au nord et par la maison de métayer au sud. Cette cour est délimitée sur la rue par un muret surmonté d'une grille, et par un portail. Ce dernier est soutenu par deux colonnes identiques à celles situées aux extrémités du muret et de la grille. Un pot à feu est placé au sommet de chacune de ces quatre colonnes. Au sud de la cour se trouve l'ancienne distillerie. Au nord, un ensemble de granges, d'étables, de toits et de chais délimitent une seconde cour. La maison de maître comprend un corps principal, couvert d'un toit à croupes, encadré par deux ailes en retour d'équerre, plus basses et également couvertes d'un toit à croupe. La façade du corps principal, construite en pierre de taille, est marquée par un bandeau mouluré et couronnée par une corniche. Elle présente trois baies au rez-de-chaussée, dont la porte centrale, et cinq à l'étage, dont deux sont aveugles. Toutes ces ouvertures, réparties symétriquement, sont à encadrement saillant.

Située au sud de la cour, l'ancienne maison de métayer est elle aussi couverte d'un toit à croupes. Sa façade présente trois travées d'ouvertures. Au sud, la maison se prolonge par un fournil désormais à ciel ouvert. Au sud-ouest prend place une ancienne dépendance remaniée. A l'ouest se trouve une vaste grange-étable. Sa façade est sur le mur pignon, soutenu par un contrefort. A sa gauche, vers le sud-ouest, s'étire une longue dépendance, peut-être un chai. Le pigeonnier se situe au nord-est. De plan carré, il est couvert d'un toit en pavillon. Sa façade sud-est présente deux travées d'ouvertures et un larmier particulièrement saillant au niveau du comble.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Fort-sur-Gironde , 21 et 23 rue des Peupliers

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 1834 D 379, 389 à 397, 2009 D 349

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